Pour les villes moyennes, demain, il sera trop tard!

La percée du FN a révélé le profond malaise de ces communes malmenées par la désindustrialisation, la fermeture des administrations d’Etat, la stagnation voire le déclin démographique. Seul espoir de rebond: le sauvetage des centres-villes, qui demande une bonne dose de courage politique.

Slate.fr / Olivier Berlioux et Franck Gintrand

Et dire que les villes moyennes étaient si florissantes! De beaux bâtiments publics, un vaste marché et de grandes maisons bourgeoises. Un mariage réussi entre le passé et la modernité. Une économie dynamique et une confiance inébranlable en l’avenir. C’était il y a cinquante ans. Une éternité.
Aujourd’hui, la crise des villes moyennes est devenue telle que les géographes Daniel Béhar et Philippe Estèbe n’hésitent plus à parler «d’espaces en voie de disparition». Il est vrai que le ciel de ces communes n’a pas arrêté de s’assombrir depuis les années 70: fermeture de la «grande entreprise du coin», mise à l’écart du maillage TGV, tribunaux, casernes et hôpitaux rayés de la carte par la RGPP…

A l’horizon, pas la moindre annonce d’éclaircie, au contraire. Le projet de réforme territoriale promet de constituer un nouveau coup dur pour ces communes de 20.000 à 100.000 habitants avec le transfert des services départementaux aux conseils régionaux et la diminution du nombre des régions, sans oublier la réorganisation des services déconcentrés de l’Etat…

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